Le 10 juillet 1971, la monarchie marocaine subit le premier véritable coup de semonce du règne de Hassan II : une tentative de coup d’Etat qui échoue in extremis…
Nous sommes le 14 mai 1971. Cela fait plusieurs mois que le lieutenant-colonel Mhammed Ababou met les bouchées doubles pour que ses hommes soient fin prêts. Leur mission : attaquer le convoi royal lorsqu’il aura atteint un point précis sur la route Fès-El Hajeb et neutraliser Hassan II qui se déplace dans la région à l’occasion du quinzième anniversaire de la naissance des Forces armées royales.
Mais Hassan II, dont la puissance de l’intuition n’est plus à prouver, demande à la dernière minute au général Mohammed Medbouh, directeur de la maison militaire royale et cerveau du putsch en préparation, que son convoi soit accompagné par deux hélicoptères. Chose que, jusqu’à ce jour, il avait très rarement exigée. Aussitôt l’ordre royal émis, le général, la mort dans l’âme, car il connaît le tempérament orageux et l’impatience légendaire de son jeune complice Ababou, lui demande de surseoir à leur projet d’en découdre avec le régime de Hassan II. Ils ne mettront à exécution leur projet que deux mois plus tard : ce sera le carnage de Skhirat. Le général, âme du complot, et le très jeune lieutenant-colonel (il n’a que 33 ans aux au moment des faits), ont donc décidé d’abattre un régime qu’ils ont jusque-là loyalement servi. Malgré leur alliance de circonstance et le fait qu’ils soient issus de la même région, rien ou presque ne réunit ces deux Rifains, sinon la haine qu’ils vouent à Hassan II.
Par Maâti Monjib
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